Hommage aux goélands (texte partagé)

Hommage aux goélands,

Ces racailles des océans, pilleurs des poubelles des villes bercées par les vents,

Qui nous enchantent de leurs cris stridents et convoitent nos casse-croutes appétissants.

De leurs yeux charmeurs, ils mendient un frite ou un crouton qu’on leur offre finalement avec un plaisir mêlé de peur.

Blanc, gris et jaune, les gens les confondent facilement avec des mouettes trop chouettes.

Je te jure que quand je les entends, j’inspire directement et ça me détend comme une chanson préférée, comme un lieu où habiter.

Les mouettes ! Les amies de Lino mon chat, mon fils.

Mais aussi les mouettes de mon enfance, celles qui m’ont bercée car je les connais bien et l’inconnu me fait peur.

Quand j’en vois un je flippe.

Il aurait le culot de me chier dessus.

Si on y réfléchit, vu comment on leur chie chaque jour à la gueule, bah je les comprends !

Goélands : mouettes avec du caractère, qui a compris que sont les humains.

Hommage au goéland qui faisait la queue sagement, à la poissonnerie de St Louis.

Patienter poliment ou arracher ce qu’on veut, désire ou ce dont on a simplement besoin.

Est-ce que c’est si grave de piailler si fort ? J’aimerais bien gueuler aussi.

Juvéniles, ces vauriens ne contrôlent ni sphincter, ni leurs cris.

Pardonnons-les pour leurs offrandes acides.