C’est pas bientôt fini ?
T’en as pas marre de m’saccager ?
De m’entraver, de m’foutre la tête sous l’eau,
De m’la maintenir,
De m’tirer au fond par les pieds ?
C’est pas bientôt fini la dépression,
La répression de mon moi profond,
D’mon moi plein de vie et de rébellion.
T’en as pas marre de me noircir,
De m’assombrir, de m’auto-détruire ?
Merde mais c’est moi…
C’est moi ma dépression, ma répression.
Marre des pressions, des présomptions d’souffrance et d’aversion pour la vie, pour le bonheur et la légèreté.
C’est pas bientôt fini, bordel,
Cette éloge du mal-être, cette frustration de n’être ?
T’en as pas marre ma vieille,
De ces années, de ces décennies de déni ?
Laisse la lumière.
Allez ! Laisse la lumière te pénétrer, lasse la t’envelopper et t’immaculer.
T’as tout devant toi.
T’as tout dans toi.
Entre tes mains t’as l’envie,
T’as l’envie d’vivre.
Liasse la, la pulsion de vie t’étreindre.
Pose ce manteau,
Ce foutu manteau bien trop lourd pour tes épaules fragiles.
Ouais il tient chaud, il est douillet, même, parfois.
Mais merde, qu’est-ce qu’il est lourd et raide c’foutu manteau de tristesse, durci par la colère.
Vas-y, balance-moi ça et laisse la lumière te caresser les épaules.
C’est pas bientôt fini ?
Ah ouais, ben ouais,
Si… peut-être bien.
Pourquoi pas, même ?! Vas-y !