Atelier-Formation
À quoi (me) servent les médicaments psychiatriques ?
Vivre ma vie au-delà de la peur de la rechute !
25 au 27 novembre 2024 à Brest
Du bricolage aux traitements psychiatriques…
Bricoler signifie réparer quelque chose, l’arranger ingénieusement, tant bien que mal. Vivre sa vie c’est souvent bricoler. On bricole pour surmonter les difficultés, résoudre les problèmes ou obtenir ce que l’on veut. Cependant, il y a des gens à qui l’on dit que les solutions à leurs « problèmes » ne relèvent pas du bricolage mais de protocoles de soin à suivre scrupuleusement. Ces personnes, que l’on appelle « patients psychiatriques », se retrouvent alors dépossédées de leurs possibilités d’agir au-delà de ce qui est prescrit.
Dans les services de « soin psychiatrique », ces patients sont « pris en charge » par des gens qui se sont convaincus qu’eux-mêmes ne bricolaient pas. « Faire semblant » de ne pas bricoler semble leur avoir relativement bien « réussi » jusque-là. De ce fait, ces personnes peuvent croire qu’elles n’ont que très peu à apporter personnellement aux patients qu’elles accompagnent. Totalement démunies, elles ont alors systématiquement recours à des « médicaments » pour tenter de faire disparaître les manifestations les plus embarrassantes des problèmes de leurs patients. Et les patients, pour « aller mieux » n’ont qu’à bien prendre leur traitement, en espérant que ce soit « le bon » et qu’il « fonctionne ».
En résumé, cette rencontre entre personnes qui ne devraient pas bricoler et personnes qui pensent ne pas savoir bricoler… produit une situation très profitable à l’industrie pharmaceutique !
Et si le bricolage était une clé pour sortir de cette impasse ? C’est ce que nous vous proposons d’expérimenter à travers cet atelier…
Des traitements psychiatriques au bricolage…
Bricoler c’est créer. Créer c’est imaginer, inventer. Au REV nous considérons que pour nous rétablir il est nécessaire d’expérimenter. Expérimenter c’est vérifier par des expériences, et donc ne pas se conformer à ce que l’on nous dit de faire. La peur nous pousse parfois à nous conformer : on fait comme les autres (« si ça marche pour eux… »), on fait ce qu’on nous dit (« on ne pourra rien me reprocher »), on fait comme d’habitude (« ça a déjà marché »). Il n’y a rien d’enthousiasmant dans tout ça et puis, surtout, il y a des situations où c’est contre-productif. Notamment quand notre situation se dégrade.
Exemple : « mon traitement psychiatrique me fait grossir, ma santé en prend un coup mais aussi mon moral car je ne me reconnais plus, je n’ose pas aller vers les autres… Donc d’un côté, j’ai peur de changer, et de l’autre côté, je vois bien qu’en ne changeant rien la situation continue de se détériorer ».
En tant que « soignant·e » ou accompagnant·e, la situation peut ressembler à une impasse, que je me sens condamné·e à observer sans perspectives d’amélioration. Mon intuition me dit parfois qu’il faudrait bricoler un peu pour sortir de cette impasse.
On me dit de « ne pas bricoler » mais j’aurais besoin de « bricoler » pour (me) dégager des marges de manœuvre ! Et pour pouvoir bricoler, avant tout, je vais devoir prendre des risques, ce qui peut susciter de la peur…
Dans notre expérience, faire face à ses peurs est moins difficile à plusieurs. C’est notre souhait, par cet atelier, de nous offrir collectivement un espace pour nous encourager mutuellement !
Alex Kervran et Yann Derobert
Contact : accueil @ vivremavie.fr
Tél : 06 08 75 15 33 (Alex) / 06 42 72 66 19 (Yann)
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